íf

installation, 2017

Parmi les évènements symboliques – et polémiques - qui marquent l’impact de l’activité humaine sur notre environnement, la fonte accélérée des glaces et la future disparition annoncée des glaces polaires sont certainement les plus spectaculaires. Impossible de passer à côté de ces images d’ours blancs efflanqués dérivants sur des icebergs, ou de morceaux de glaces de la taille de petites îles se détachant pour dériver sur l’océan. 

L’installation íf  livre une réflexion plastique engagée sur les évènements climatiques qui bouleversent actuellement les espaces polaires. La disparition de la cryosphère y est symbolisée par deux blocs de « glace », deux pôles, laissés à la dérive comme deux icebergs artificiels qu’on aurait remorqués dans un musée imaginaire et désertique. Un faisceau lumineux bleuté et mouvant vient évoquer le balayage du vent sur les résidus d’une plaine enneigée, réduite à son souvenir.

Placés dans un environnement aride de sable, désertique et rouge, ces blocs de glaces croisent plusieurs récits: la désertification progressive de notre environnement, la disparition annoncée de notre cryosphère ici sur Terre, la rarefaction de l’eau douce et la nécessaire condition pour le développement d’une vie ailleurs.